En tant que vétérinaire, nous pouvons avoir un rôle dans le repérage des violences domestiques. Cependant, de par le secret professionnel que nous sommes tenus de respecter, notre position peut être particulièrement délicate.
- La violence domestique et la violence sur les animaux sont liées !
- La moitié des victimes de violence domestique sont également témoin de menaces ou d’abus sur leur animal de compagnie. Ce lien est maintenant largement admis dans la littérature scientifique.
- Les violences sont commises dans l’immense majorité des cas par des hommes, qui agressent des êtres en situation de vulnérabilité : femmes, enfants, animaux. Il s’agit d’instaurer un rapport de domination et d’installer la terreur dans le foyer.
- Les agresseurs utilisent fréquemment l’animal de compagnie comme moyen de contrôler et de punir leurs victimes. Les maltraitances faites aux animaux sont un moyen de maintenir la peur dans le foyer et d’empêcher les victimes de partir.
- Les enfants témoins de telles violences sont plus sujets aux problèmes émotionnels et comportementaux. Ils sont plus à risque de commettre à leur tour des violences similaires sur animaux, ou même humains.
- La constatation de maltraitances sur un animal peut donc aider au repérage des violences intrafamiliales, même si la corrélation n’est pas systématique.
Le guide « Repérer les signes de maltraitance chez les animaux et les humains » à l’usage des équipes vétérinaires et téléchargeable sur le site de Vetagro Sup donne de nombreuses clés concernant la façon d’agir et de se comporter. Si vous êtes vous-même victime de violence conjugale, composez le numéro d’urgence 39 19 ou contactez la gendarmerie.
La rédaction
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