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Valène, ASV au coeur du bien-être et de la rééducation fonctionnelle

Crédit photo @ Valène Dubost
Écoute, bienveillance et compétences, trois mots qui prennent tout leur sens quand on pense à Valène. Intégrer l’écoute des propriétaires et le respect des besoins de l’animal, dans une relation bienveillante et aidante, telle a été, dès son choix du métier, la conception du rôle d’ASV de Valène. Pendant plusieurs années, elle s’est ainsi consacrée aux soins de rééducation fonctionnelle dans un centre vétérinaire dédié à l’ostéopathie et à la physiothérapie. Une expérience passionnante, gratifiante et humainement riche, qu’elle nous confie aujourd’hui.

Attirée, dès le lycée, par la filière scientifique et après l’obtention de son bac S, Valène s’inscrit en fac de biologie, où elle prépare une licence sciences de la vie et de la terre. Mais avant la fin de la deuxième année, elle réalise que cela ne lui correspond pas. Elle aimerait travailler sur le terrain, mais elle sait qu’il y a peu de possibilités, et un emploi en laboratoire ne la tente pas : elle a besoin d’un métier plus concret, où elle pourrait manipuler, bouger… Le métier d’ASV s’impose alors à elle, et elle interrompt ses études. « C’était comme une évidence, se souvient Valène, je me revois en amphi, en plein milieu d’un cours, j’ai fermé mon ordi et je suis partie, déterminée à suivre cette nouvelle voie. »

Devenir ASV...

Devenir ASV donc, mais qui plus est, Valène sait déjà dans quel domaine elle veut travailler : celui de la rééducation fonctionnelle. Il faut dire que depuis l’enfance, elle est sensibilisée aux thérapeutiques dites « non conventionnelles », qui font partie des pratiques familiales courantes.

D’ailleurs, plus jeune, elle avait un temps envisagé de devenir kiné en médecine sportive. De plus, elle a expérimenté sur son chien les bienfaits des massages et autres manipulations, et a constaté aussi l’importance de la relation de confiance qu’il faut établir avec l’animal et du lien qui se crée alors.

Valène réalise vite qu’elle est plus âgée que la moyenne des postulants au Gipsa et qu’il lui serait difficile de trouver une structure pour l’accueillir pendant cette formation. Elle opte donc pour l’inscription dans un institut privé et travaille en parallèle dans la vente pour subvenir à ses besoins et payer ses frais de scolarité.

« Un des avantages de cette formation, reconnaît Valène, est qu’elle inclut de nombreux stages. J’ai ainsi expérimenté le travail d’ASV dans des structures vétérinaires aussi variées qu’un petit cabinet parisien ou des cliniques mixtes et équines, et cela m’a conforté dans la constatation que le travail en clinique “ traditionnelle ” ne m’attirait pas. »

Pour son stage hebdomadaire, elle a la chance d’intégrer le centre A. dédié à la physiothérapie et la rééducation fonctionnelle situé dans les locaux de l’École nationale vétérinaire d’Alfort. Même si, au début, ses camarades d’études semblent hermétiques à son choix, Valène s’intègre bien dans le groupe, réussit à créer une dynamique de classe, et, peu à peu, elle réussit à éveiller leur intérêt et à leur montrer que ces pratiques s’appuient sur des bases scientifiques et qu’elles sont complémentaires de la médecine « classique ».

Au centre A., le travail et l’implication de Valène sont tellement appréciés que lorsque l’un des ASV en poste part, on lui propose un CDI qu’elle débute dès la fin de ses études. Elle peut alors s’investir pleinement dans le suivi de ses « petits patients ».

Après une première consultation effectuée par le vétérinaire du centre, un programme de rééducation adapté à la problématique individuelle de l’animal est élaboré, dont la réalisation est alors confiée en grande partie aux ASV. Chaque protocole comprend environ dix séances, à raison de deux ou trois par semaine. Mais, bien sûr, une modulation du programme est possible suivant l’évolution et les progrès de l’animal. Et c’est là aussi que le rôle de Valène prend tout son sens. Elle s’applique à créer une relation de confiance, à la fois avec le propriétaire et l’animal. Si certains propriétaires peuvent au départ être réticents, comme parfois ceux pour les animaux desquels la rééducation a été prescrite en postopératoire ou en suite d’AVP, ceux qui viennent spontanément, dans un but de recherche de bien-être pour leur animal vieillissant par exemple, sont d’emblée plus ouverts. Il en est de même pour les animaux, dont la réceptivité peut varier suivant l’exercice ou les jours. Avec les uns et les autres, Valène fait preuve de bienveillance et de douceur. Elle prend le temps d’expliquer aux propriétaires les bienfaits et les limites des soins, de les rassurer et essaie de les impliquer dans le suivi en restant disponible en dehors des séances, avec des messages, le partage de photos ou de vidéos. Avec les animaux, elle développe des stratégies proches du medical training. Elle n’hésite pas à inventer des astuces, comme mettre son propre chien en bassin d’hydrothérapie pour « montrer l’exemple » aux patients qui manifestent une appréhension de l’eau. Enfin, Valène effectue aussi des tâches plus « classiques » des ASV, comme l’accueil téléphonique et la prise de rendez-vous, la gestion du stock, les mailings, le conseil et la vente de matériels spécifiques.

Concilier au mieux sa vie personnelle et sa vie professionnelle

Malgré son épanouissement dans le centre A., Valène décide de partir après un an et demi. La vie parisienne et son rythme effréné lui pèsent, et elle souhaite changer de vie en s’installant au Pays basque, qu’elle affectionne beaucoup. Elle reprend contact avec la docteure vétérinaire F. qui l’avait accueillie en stage dans sa structure dédiée à l’ostéopathie et à la physiothérapie. Un CDI temps plein est signé, et c’est parti pour un nouveau rythme, une nouvelle vie. Ici, Valène découvre une clientèle plus familiale, habituée à la vétérinaire titulaire ; elle prend donc le temps de découvrir la clientèle, de la mettre en confiance.

Le travail « en binôme » se met en place, et les clients sont rassurés d’avoir affaire à une équipe fixe vétérinaire/ASV.

« C’est un travail à la fois similaire à ce que j’avais connu au centre A., mais avec aussi des spécificités nouvelles », analyse Valène.

À la différence du centre A., la clinique hospitalise régulièrement les patients en rééducation, notamment les patients « neuros » ou ceux dont le gabarit rend difficile le maintien à domicile. Là encore, elle mobilise ses capacités d’écoute, de bienveillance et de communication pour rassurer les propriétaires sur les conditions et le déroulé de l’hospitalisation et des soins. Puis, il y a les « hospitalisations de jour » qui, elles, permettent une reprise d’activité progressive.

Ce que constate aussi Valène, c’est la différence dans les mentalités : « Ici, les gens sont plus ouverts aux médecines “ non conventionnelles ”, que ce soit pour eux ou pour leurs animaux, c’est presque “ culturel ” de recourir à la kiné, l’ostéopathie, la phytothérapie. Beaucoup viennent spontanément, et le bouche-à-oreille fonctionne aussi beaucoup. Quant aux animaux, ils sont globalement plus posés, car leurs besoins fondamentaux sont mieux respectés. Plus stimulés aussi, l’eau, par exemple, leur fait moins peur, car elle fait partie intégrante de leur environnement. »

Très rapidement, l’activité de la clinique se développe, et le rythme quotidien s’intensifie, laissant moins de temps à Valène pour le contact humain qu’elle apprécie tant et dont elle a besoin.


Aujourd’hui, après plus de quatre années d’un investissement quasi permanent, elle a décidé de faire une pause. Comme pour beaucoup d’entre nous, les confinements ont été pour elle une source de stress, mais aussi de remise en question, l’occasion de réfléchir au rythme qui lui convient, à ses valeurs et à ses priorités.

Mais nul doute qu’elle trouvera vite un projet de vie où ses qualités humaines et ses compétences s’épanouiront.

Bonne continuation, Valène.

 

Claire Allgeyer,
Vétérinaire

 

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