Vous avez pris votre décision : vous allez quitter votre poste d’ASV. Et maintenant ? Avant de tourner la page, quelques étapes s’imposent.
La fin d’un contrat de travail en structure vétérinaire, qu’elle soit à l’initiative du salarié ou de l’employeur, est toujours un moment délicat, encadré par des règles précises. Une démission doit respecter la convention collective et du droit du travail. À ce sujet, n'hésitez pas à consulter notre article : « Démissionner d'un poste de salarié·e vétérinaire » qui bien qu'écrit pour les vétérinaires contient de nombreuses informations pertinentes sur le sujet !
Annoncer sa démission : comment bien s’y prendre ?
Si la durée du préavis à effectuer lors d'une démission d'un poste d'ASV est définie par la convention collective, aucune règle n’est imposée en ce qui concerne les modalités d’annonce de sa démission. Libre à vous de le faire oralement ou par écrit.
Cependant, afin d’éviter tout litige, il est toujours préférable de le faire par écrit. Pour autant, dans la majorité des cas, annoncer sa démission verbalement à son employeur avant de lui faire parvenir la lettre permet d’aborder le sujet plus sereinement et notamment de discuter ensemble des modalités de départ. Une bonne communication avec votre employeur et le reste de l’équipe est d’ailleurs essentielle pour une transition fluide.
Il est ainsi vivement conseillé de rédiger une lettre de démission formelle, claire et concise. Celle-ci devrait comporter certaines mentions comme :
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la date de rédaction de la lettre ;
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la date prévue de votre départ ;
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ainsi que le poste occupé et donc quitté.
Il est aussi recommandé de préciser la durée du préavis, qui varie en fonction de votre ancienneté, conformément aux dispositions prévues dans la convention collective.
La lettre doit ensuite être remise en mains propres contre décharge signée ou envoyée par courrier recommandé avec accusé de réception. Il est important de respecter ces formes légales, car la démission est effective dès sa réception par l’employeur, le préavis commence d’ailleurs à cette date-là.
Exemple de lettre de démission d'un poste d’ASV
[Prénom NOM]
[Adresse complète]
[Code postal – Ville]
À l’attention de [Nom de l’employeur]
[Nom de la clinique vétérinaire]
[Adresse de la clinique]
Fait à [Ville], le [Date]
Objet : Démission de mon poste d’auxiliaire vétérinaire
Madame, Monsieur,
Par la présente, je vous informe de ma décision de démissionner de mon poste d’auxiliaire vétérinaire (ASV) occupé au sein de votre structure depuis le [date d’embauche].
Conformément aux dispositions prévues dans la convention collective nationale des cabinets et cliniques vétérinaires, je respecterai un préavis de [durée du préavis, selon ancienneté] à compter de la réception de ce courrier. Mon départ effectif interviendra donc le [date de fin de contrat].
Je vous remercie pour la confiance que vous m’avez accordée durant ces années, et je reste à votre disposition pour faciliter la transition et organiser la passation de mes missions.
Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.
[Signature]
Quelle durée de préavis respecter selon votre ancienneté ?
Le préavis est une période de travail obligatoire qui court entre l'annonce de la démission et le départ effectif du salarié. Celle-ci permet à l’employeur de se préparer à la fin du contrat de travail de son salarié et, le cas échéant, de trouver un remplaçant. En tant qu’ASV, il est essentiel de respecter la durée du préavis définie par la convention collective, sauf accord contraire avec l’employeur.
Crédit photo : @ TÉMAvet/IA
Dans certains cas, il est possible de ne pas effectuer son préavis ou de le réduire. Cela nécessite l'accord explicite de l'employeur. Si vous souhaitez quitter votre poste avant la fin de votre préavis, vous devez obtenir l'accord de votre employeur pour une dispense de préavis. Dans ce cas, la rémunération du préavis non effectué peut être retenue, sauf si un accord écrit stipule le contraire.
Le non-respect du préavis, que ce soit par le salarié ou l’employeur, peut entraîner des conséquences juridiques. En cas de démission, si le salarié ne respecte pas la durée du préavis sans justification, il peut être tenu de verser des indemnités compensatrices à l’employeur. De même, si l’employeur dispense le salarié de préavis, il devra lui verser une indemnité compensatrice.
De plus, les congés payés qui vous restent à prendre peuvent être déduits de la durée de votre préavis. Autrement dit, si un salarié a des jours de congés non pris, l'employeur peut choisir : soit de les utiliser pour réduire la durée du préavis, ou bien de les payer à son salarié sous forme d’indemnités après la fin de son contrat.
Comment rendre la passation fluide ?
Respecter le préavis ne suffit pas : bien préparer son départ est tout aussi essentiel. La transition entre le moment de l’annonce de la démission et la fin effective du contrat de travail est un moment important pour toute l’équipe de la structure. Pour vous, cela implique non seulement de respecter votre préavis, mais aussi d'assurer la continuité des soins et des missions au sein de l’entreprise vétérinaire.
Dès que la démission est validée, il est essentiel d’organiser la transmission des tâches et des responsabilités. Cela permet à l’employeur et à vos collègues de prendre le relais sans perturber le fonctionnement de la structure. Le salarié qui démissionne peut dresser une liste des missions en cours et des tâches à compléter avant son départ. Il est également utile de fournir des instructions sur les protocoles spécifiques à suivre, les dossiers clients à finaliser, et les outils ou logiciels utilisés au quotidien. Si un remplaçant arrive avant le départ pour une meilleure transition, du temps doit être accordé à la passation des informations.
Même si l’on quitte son poste, il est essentiel de continuer à adopter une attitude professionnelle jusqu’au dernier jour de travail : rester ponctuel, être réactif, collaborer pleinement avec les autres membres de l’équipe et surtout ne pas communiquer sur son départ auprès des clients sans avoir décidé avec votre employeur de la communication à avoir.
La fin du contrat de travail implique également la préparation des documents administratifs nécessaires. Vous devez vous assurer que tous les aspects administratifs sont réglés, comme la remise du certificat de travail, du solde de tout compte et de l'attestation France Travail si applicable.
Une réunion de départ peut être envisagée avec l’employeur pour discuter de la transition et des éventuels points à clarifier. Cela permet de finaliser les derniers détails concernant les responsabilités à transférer et de régler les questions administratives. Cette réunion est aussi l’occasion de passer un dernier moment convivial avec toute l’équipe.
Et après ? Préparer la suite sereinement
Une fois votre démission actée et votre préavis effectué, il est important de bien préparer la suite pour que cette étape de transition ne soit qu’un tremplin vers de nouvelles opportunités.
Après une démission, un salarié peut, sous certaines conditions, avoir droit à des indemnités de chômage. Cependant, il faut savoir que, contrairement à un licenciement, une démission ne donne pas systématiquement droit à l'allocation chômage, sauf si la démission est considérée comme « légitime » (par exemple, en cas de déménagement pour suivre un conjoint, ou d’un contrat de travail abusivement rompu par l’employeur). Il est donc recommandé de se renseigner auprès de France Travail pour connaître les conditions d'accès à l'assurance chômage après une démission.
Si vous n'avez pas encore trouvé de nouveau poste au moment où vous décidez de quitter votre poste, il est temps de mettre à jour votre CV, de préparer votre lettre de motivation, de commencer à consulter les annonces et à postuler. Vous pouvez aussi envisager de suivre des formations complémentaires pour améliorer vos compétences ou acquérir de nouvelles qualifications.
Si vous avez un projet entrepreneurial en tête, un projet de reconversion ou d’évolution professionnelle, cela peut nécessiter une réflexion et des démarches administratives (inscription à des organismes professionnels, création d'entreprise…).
Quoi qu'il en soit, même après une démission, il est important de maintenir de bonnes relations professionnelles : c’est un atout pour le futur, afin d’obtenir des recommandations ou des opportunités. Un départ bien préparé peut devenir un vrai tremplin : une lettre de recommandation solide ou une collaboration ponctuelle avec votre ancien employeur sont autant d’atouts pour vos futures candidatures.
Démissionner d'un poste d'ASV est donc une procédure encadrée par des règles, qui peut commencer par la rédaction d’une lettre de démission. En organisant une transition fluide et en anticipant la suite, vous pourrez quitter votre poste dans les meilleures conditions. Une bonne communication avec votre employeur permet de préserver vos relations professionnelles et d'ouvrir la voie à de nouvelles opportunités.
Juliette Garnodier
Vétérinaire & rédactrice de contenu
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