D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours vécu en présence d’animaux : chats, chiens, la jument de ma mère quand j’étais petite… J’ai appris à les comprendre et à les aimer, à la maison, mais aussi en centre équestre où j’ai pratiqué l’équitation très jeune. Pourtant, la médecine vétérinaire n’a jamais été quelque chose que j’ai envisagée au cours de mes études. J’ai toujours été plus douée pour les matières littéraires que scientifiques, je ne me suis donc posé aucune question.
Un pas après l'autre
Au moment de choisir mon orientation, je me suis tournée vers un BTS Design d’Espace à l’ENSAAMA à Paris et… je n’ai jamais exercé dans ce domaine ! J’ai choisi d’aller en Espagne où j’ai travaillé comme cavalière maison dans une écurie de CSO. C’est peut-être à ce moment là que la graine de l’envie de travailler avec les animaux s’est plantée, mais elle a mis du temps à germer. Toutes les bonnes choses se font attendre dit-on, non ?
C’est donc après quelques déambulations professionnelles que j’ai décidé de tenter ma chance dans le milieu vétérinaire en tant qu’ASV. En effet, même si j’avais des facilités dans les matières littéraires, les matières scientifiques, notamment la biologie, m’ont toujours intéressée.
Afin d’avoir un minimum de bagages avec moi, je me suis formée à distance ne pouvant me permettre de quitter mon emploi pour suivre une formation en présentiel. Une fois cette formation terminée, j’ai recherché un poste en clinique. Chanceuse que je suis, cela n’a pas pris longtemps car mon second entretien a été le bon et j’ai été embauchée dans la deuxième clinique où j’avais postulé. C’est comme ça que j’ai commencé ma vie d’ASV, dans une clinique familiale avec une ambiance de travail idéale pour s’épanouir et apprendre. Les vétérinaires prenaient le temps de m’expliquer leurs lectures de radios, leurs gestes en chirurgie ou en soins…
Au bout d’un an chez eux, j’ai pu passer ma VAE avec le Gipsa afin de confirmer et valoriser l’expérience acquise. Mais ce n’est pas tout. Durant toute cette période au sein de cette équipe, je n’ai cessé de développer des compétences nécessaires au métier d’ASV mais également des compétences annexes comme la gestion du planning ou du stock, par exemple.
ASV... mais pas que !
En parallèle de ce premier poste d’ASV, je faisais de l’accueil au sein d’un centre de formation vétérinaire, ce qui me permettait, en plus d’arrondir les fins de mois, d’apprendre encore plus de choses, ce dont je raffole, soyons honnêtes ! Et puis, ça m’a permis de rencontrer beaucoup de monde. De fil en aiguille, un poste à temps plein s’est libéré en gestion de projet au sein de cet organisme de formation. Je me suis lancée. En pratique, je devais seconder une vétérinaire dans l’organisation, la programmation et la gestion logistique de formations destinées aux vétérinaires. Encore une fois, cet emploi m’a poussé à développer de nouvelles compétences, cette fois-ci plutôt managériales et relatives au domaine des RH (Ressources Humaines). Ce sont ces compétences qui m’aideront plus tard à passer coordinatrice de formations sur des projets beaucoup plus vastes au sein d’un autre organisme de formations vétérinaires.
Quand j’y pense, j’ai fini par occuper un emploi dans lequel j’ai pu utiliser toutes les compétences accumulées au cours de ma vie : aussi bien en informatique/graphisme acquises lors de mon BTS, mes connaissances du métier d’ASV et de l’écosystème vétérinaire et les compétences managériales acquises plus récemment. Comme quoi, tout ce que nous vivons nous construit et rien n’est jamais inutile.
Mais, ma vie est faite de rebondissements. Et c’est, chargée de tout ce bagage, d’expériences cumulées et de rencontres enrichissantes que j’ai décidé de retourner exercer le métier d’ASV, sur le terrain, en clinique équine. Après tout, nous retournons souvent à nos premières amours, et dans mon cas, il s’agit des chevaux.
Justine Toigo,
ASV
