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TÉMAvet aurait-il vendu son âme au Diable ?

Crédit photo @ ksuksa - stock.adobe.com

Nous avons reçu quelques messages indignés sur le fait que nous publions des articles en collaboration avec des annonceurs, ainsi que sur le fait qu’il y ait de la publicité au début de notre podcast Vet’o micro. Il nous a donc semblé que quelques explications s’imposaient.


Moi aussi, je me surprends parfois à rêver d'un monde merveilleux où les médias pourraient vivre sans publicité (où la gouvernance des entreprises serait partagée et où la paix règnerait dans le monde). Mais je suis souvent rattrapée par la réalité, notamment à la fin du mois quand je fais les comptes. Éclairage, s’il en faut…

Qui sommes-nous ? Comment gagnons-nous notre vie ?

TÉMAvet est un média multicanal qui englobe un podcast (Vet’o micro), un job-board (Vétojob), de la presse digitale, de la presse papier, des newsletters et des médias sociaux.

La grande majorité de la presse (" grand public " comme professionnelle) ne peut vivre sans les annonceurs (alors oui effectivement, Médiapart se finance grâce aux abonnés et aux aides publiques, sans pub, mais il ne vous aura pas échappé que nous ne sommes pas Médiapart et que non seulement TÉMAvet est gratuit mais en plus il ne reçoit pas d’aide de l’état...).

Notre modèle économique (d’ailleurs affiché dans notre " À propos ") repose sur 4 piliers :

  • Les services Vétojob (qui fera d’ailleurs peau neuve en avril) ;
  • La publicité : ce qu’on appelle les annonceurs, et qui nous est reproché aujourd’hui par certains ;
  • Les abonnements au print (ancienne revue l’auxiliaire vétérinaire puis, nouvelle revue qui sort en octobre 2023) ;
  • La création de contenus en édition déléguée.

Voilà comment cela se passe concrètement : nous envoyons aux annonceurs ce qu’on appelle un " kit media " qui contient toute notre offre en matière de publicité. À l’intérieur, il y a ce qu’on appelle des " publi-rédactionnels ", les fameux articles qui nous ont valu quelques critiques. Très concrètement, il s’agit d’articles rédigés par un auteur de notre rédaction (dédié à ce type d’article), souvent vétérinaire, pour le compte d’un partenaire commercial. Il s’agit d’une pratique tout ce qu’il y a de plus classique et conventionnelle dans la presse (qui " choque " moins sur le papier que sur le digital, probablement par habitude). De plus, toutes les informations relatives aux articles annonceurs, notamment leur typologie, sont affichées lisiblement sur notre site dans l’onglet " Annonceurs ".

La transparence est chez nous une valeur forte

La transparence est au cœur de nos préoccupations. C'est pourquoi nous avons rédigé une charte éditoriale et déontologique, disponible pour tous en ligne, qui explique comment nous gérons l'étanchéité entre nos activités éditoriales et commerciales. Enfin, nous ne prenons pas les lecteurs en traître puisque dès lors qu’il s’agit de " contenus annonceurs ", c'est indiqué comme tel de manière extrêmement claire, conformément à la législation en vigueur.

Quelques chiffres clés, puisqu'il le faut...

J’avoue qu'il est parfois lassant pour moi de devoir me justifier sur ces sujets (lorsque Vétojob est passé payant, j’ai déjà été effarée de la violence de certains commentaires sur les réseaux sociaux) mais puisqu’il le faut, je vais donner ici quelques données chiffrées, à visée pédagogique et constructive :

  • TÉMAvet, c'est une équipe de 7 personnes (qui travaillent entre 20% et 100% de leurs temps pour TÉMAvet), une rédaction d’une quinzaine d’autrices et auteurs à laquelle s’ajoutent les fonctions supports du groupe de presse TÉMA dont nous faisons partie (le marketing, la comptabilité, le service juridique, la régie podcast, la DSI pour les développements digitaux et j'en passe).
  • Du côté de Vet’o micro, un seul épisode coûte plus de 500€ à produire de l’enregistrement à la diffusion, en passant par le montage.

Nous souhaitons pour l’instant que nos contenus digitaux écrits et audios soient 100% gratuits pour les lecteurs et auditeurs (mais nous nous autorisons à faire évoluer ce modèle un jour) donc c’est sans aucune culpabilité que nous travaillons avec des annonceurs ! Pire : c’est même souvent avec grand plaisir car nous avons avec eux des échanges intellectuellement riches lorsque nous essayons de trouver ensemble des sujets à haute valeur ajoutée, qui sont susceptibles d’intéresser notre lectorat de vétérinaires et d’ASV.

Ce qui est " drôle ", c’est que ce qu’on reproche à TÉMAvet aujourd’hui - à savoir d’utiliser la publicité comme source de revenus - est exactement l’inverse de ce qu’on nous a reproché il y a cinq ans et demi pour Vétojob. Comme quoi… En effet, quand Vétojob est passé payant en octobre 2017, c'était un branle-bas de combat de critiques sur les réseaux sociaux et dans la boîte mail du service client (à tel point que j’avais déjà dû écrire un article), pour dire qu’on avait qu'à se faire " financer par la pub " plutôt que de " prendre les vétos pour des pigeons " (CQFD). Bref, certains de mes confrères s’étaient transformés du jour au lendemain en directeurs commerciaux, très au fait de la rentabilité du display sur un job-board spécialisé de niche... J'ai même eu droit à plusieurs reprises à l’argument hallucinant que Vétojob " se faisait de l'argent sur le dos des pauvres vétos qui n'arrivaient pas à recruter ". Ce à quoi j’ai dû rétorquer que, dans ce cas-là, les vétos, eux, se faisaient de l’argent sur les dos des pauvres animaux malades (ça m’a tout de même paru triste de devoir en arriver à ce type d’argumentaire bancal...). D’ailleurs, tout le monde tombe des nues quand (acculée) j’en arrive à annoncer que Vétojob, dans sa version actuelle comme dans sa future version (qui sort en avril : préparez-vous à un grand changement !) a coûté un montant à… six chiffres.


Bref, je fais ici un vœu pieu : j’aimerais qu'un jour, des vétérinaires qui ne travaillent pourtant pas dans le milieu de la presse, cessent de faire sur les réseaux sociaux de grandes leçons sur le modèle économique de TÉMAvet et Vétojob... Heureusement, il s’agit d’une minorité (certes parfois remuante et bruyante) largement compensée par toutes les consœurs et les confrères qui nous accordent leur confiance depuis neuf ans. Sans eux, sans vous, nous n’en serions pas là ! Vous le savez, nous n’avons pas vendu notre âme au Diable et nous continuons d’essayer d’œuvrer, chaque jour, pour l’avenir de la profession, avec toute notre énergie et notre engagement.

Pour conclure : un grand MERCI à nos annonceurs pour créer avec nous des contenus passionnants ; et pour nous permettre d'exister et de continuer à nous développer.

 

Marine Slove,
Vétérinaire & Éditrice associée

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